Tim Nordin est un artiste américain, né en 1945 à Jamestown, New York. Il fit de nombreux voyages entre Massachussetts, la Floride, Wisconsin, Minnesota et la Suède avant de finalement s’installer en Californie où il étudia les beaux arts au ‘‘Cerritos College’’ pour que son rêve de devenir artiste s’exauce enfin. Il poursuivit ainsi ses études entre ‘‘California State University’’ au Long Beach et ‘‘Chapman College’’ où il se concentra sur l’imprimerie jusqu'à obtenir un diplôme en art en 1970 et un master de ‘‘Claremont Graduate School’’ en 1972.
Ses ‘‘Prints’’ distingués ne l’empêcheront pas de s’adonner à la peinture pour y expérimenter ses diverses variétés techniques. Il chevauche ainsi les styles sur différents supports communs, et inhabituels comme le vinyle et le plastique. Sa recherche assidue et sa détermination à atteindre une parfaite harmonie que le support flexible de la toile ne lui offrira pas, le mène vers la surface dure. C’est dans le Plexi et la toile collée sur le bois qu’il s’élance vers une expérimentation intense utilisant des medias comme l’acrylique en majeure partie, l’aquarelle, la bombe aérosol et d’autres encore qui généreront un art non objectif auquel s’adonnera entièrement Tim Nordin.
La dualité ‘‘Passion-Raison’'
Bien que l’artiste ait lui-même mentionné une influence par Rothko, surtout par la touche lumineuse et transparente, ou la similitude à première vue avec l’Art Optique géométrique, de par la répartition des formes sur la surface ou la vibration des couleurs, à l’instar du graphisme sur ordinateur, où par un quelconque rapprochement des œuvres du mouvement ‘‘ Color Field painting’’, l’œuvre de Nordin reste dans sa finalité, individuelle et répond à des conventions qui lui sont propres et originales.
Le début des années soixante dix, fut celui de la série de tableaux sur plexi, le résultat devra être vu au revers, et cette technique caractérisée par des formes organiques flottantes, bulleuses et fluides provoque une texture visuelle spectaculaire sur une surface où se créent des forces de tension entres les formes et le fond en contraste avec elles.
‘‘Mark over marks’’ séries
Ce même langage est décelable dans d’autres œuvres baptisées ‘‘Mark over marks séries’’ où les touches qui semblent simples, s’organisent sur le support qui plus tard sera une surface sur laquelle il applique plusieurs couches de gesso, où la dernière rendue lisse et polie supporte des traces à structure complexe. Ce clonage organisé de touches, répond à un ordre stricte amorti par les couleurs, la luminosité et l’éclat dont l’œuvre est munie. Sur des formats assez larges, Nordin génère un processus de ‘‘pattern’’ où l’application de la touche par une brosse spéciale, crée un ensemble renfermant action, ordre, fréquence et émotion.
Le rythme crée la stabilité. La répétition calculée, une harmonie métaphysique et spirituelle. Le tout une structure complexe pourtant simple à première vue. Cette manipulation contrôlée et intellectuelle permet à Nordin d’éviter l’imperfection qui sera une distraction pour cet ordre où la force émanant de la simple touche, et reprise sur toute la surface, attribue à l’œuvre sa suprême valeur pour que le centre d’intérêt devienne la totalité du tableau.
La fluidité cède à la géométrisation, et divise la surface formant des limites diffuses entre les couleurs qui se superposent suggérant la profondeur, une touche dense et opaque s’impose, le rythme vacille à travers des blocks de forme semi géométrique, l’organisation reste, mais moins soumise à un ordre contrôlé. Chaque tâche dépend d’une autre et avec la dernière touche
s’accomplit le tableau.
‘‘Mark series’’
La surface n’est plus nécessairement lisse, les épaisseurs de la peinture moins identiques, la disposition des formes où un espace linéaire symptomatique surgit entre elles évoquant la libération de l’artiste vers une phase plus émotionnelle que logique.
Peintre du vague, de la transparence, de l’éclat et de l’ordre, Tim Nordin, à travers son œuvre minutieuse et intellectuelle explore la spiritualité de l’action et de l’organisation. Les formes cellulaires précoces, fluides et transparentes, finissent par s’opacifier, deviennent plus denses, plus fortes et atteignent une maturité progressive, logique mais émotionnelle.
Hussein HUSSEIN
12/06/2015
https://timnordin.wordpress.com/
Ses ‘‘Prints’’ distingués ne l’empêcheront pas de s’adonner à la peinture pour y expérimenter ses diverses variétés techniques. Il chevauche ainsi les styles sur différents supports communs, et inhabituels comme le vinyle et le plastique. Sa recherche assidue et sa détermination à atteindre une parfaite harmonie que le support flexible de la toile ne lui offrira pas, le mène vers la surface dure. C’est dans le Plexi et la toile collée sur le bois qu’il s’élance vers une expérimentation intense utilisant des medias comme l’acrylique en majeure partie, l’aquarelle, la bombe aérosol et d’autres encore qui généreront un art non objectif auquel s’adonnera entièrement Tim Nordin.
La dualité ‘‘Passion-Raison’'
Bien que l’artiste ait lui-même mentionné une influence par Rothko, surtout par la touche lumineuse et transparente, ou la similitude à première vue avec l’Art Optique géométrique, de par la répartition des formes sur la surface ou la vibration des couleurs, à l’instar du graphisme sur ordinateur, où par un quelconque rapprochement des œuvres du mouvement ‘‘ Color Field painting’’, l’œuvre de Nordin reste dans sa finalité, individuelle et répond à des conventions qui lui sont propres et originales.
Le début des années soixante dix, fut celui de la série de tableaux sur plexi, le résultat devra être vu au revers, et cette technique caractérisée par des formes organiques flottantes, bulleuses et fluides provoque une texture visuelle spectaculaire sur une surface où se créent des forces de tension entres les formes et le fond en contraste avec elles.
‘‘Mark over marks’’ séries
Ce même langage est décelable dans d’autres œuvres baptisées ‘‘Mark over marks séries’’ où les touches qui semblent simples, s’organisent sur le support qui plus tard sera une surface sur laquelle il applique plusieurs couches de gesso, où la dernière rendue lisse et polie supporte des traces à structure complexe. Ce clonage organisé de touches, répond à un ordre stricte amorti par les couleurs, la luminosité et l’éclat dont l’œuvre est munie. Sur des formats assez larges, Nordin génère un processus de ‘‘pattern’’ où l’application de la touche par une brosse spéciale, crée un ensemble renfermant action, ordre, fréquence et émotion.
Le rythme crée la stabilité. La répétition calculée, une harmonie métaphysique et spirituelle. Le tout une structure complexe pourtant simple à première vue. Cette manipulation contrôlée et intellectuelle permet à Nordin d’éviter l’imperfection qui sera une distraction pour cet ordre où la force émanant de la simple touche, et reprise sur toute la surface, attribue à l’œuvre sa suprême valeur pour que le centre d’intérêt devienne la totalité du tableau.
La fluidité cède à la géométrisation, et divise la surface formant des limites diffuses entre les couleurs qui se superposent suggérant la profondeur, une touche dense et opaque s’impose, le rythme vacille à travers des blocks de forme semi géométrique, l’organisation reste, mais moins soumise à un ordre contrôlé. Chaque tâche dépend d’une autre et avec la dernière touche
s’accomplit le tableau.
‘‘Mark series’’
La surface n’est plus nécessairement lisse, les épaisseurs de la peinture moins identiques, la disposition des formes où un espace linéaire symptomatique surgit entre elles évoquant la libération de l’artiste vers une phase plus émotionnelle que logique.
Peintre du vague, de la transparence, de l’éclat et de l’ordre, Tim Nordin, à travers son œuvre minutieuse et intellectuelle explore la spiritualité de l’action et de l’organisation. Les formes cellulaires précoces, fluides et transparentes, finissent par s’opacifier, deviennent plus denses, plus fortes et atteignent une maturité progressive, logique mais émotionnelle.
Hussein HUSSEIN
12/06/2015
https://timnordin.wordpress.com/
